Le terrorisme a frappé de nouveau hier à Tunis.
Les lâches agressions terroristes de l’avenue de France et d’El Gorjani renferment un double message que l’ensemble des observateurs et des analystes politiques n’ont pas manqué de décortiquer dans ses moindres détails et d’en tirer les conclusions qui s’imposent.
D’abord, la situation de désarroi, de chaos et de perte de repères dans laquelle se trouvent les terroristes à la faveur des réussites sécuritaires remarquables engrangées par la Tunisie depuis que le peuple tunisien s’est dressé en mars 2016, à Ben Guerdane, comme un seul homme contre l’hydre terroriste.
Et l’ambiance démocratique dans laquelle les Tunisiens se préparent à vivre, dans les mois à venir, les élections législatives et la présidentielle de montrer que la transition démocratique est sur la bonne voie et de prouver que ceux qui cherchent à bloquer le processus démocratique ou à entacher son déroulement normal prêchent dans le désert face à la formidable mobilisation et veille citoyenne dont ont fait montre les Tunisiens hier.
Ensuite, la veille, la réaction de rejet unanime des deux attentats terroristes et le mouvement général d’indignation exprimé par la majorité écrasante des citoyens sont révélateurs du haut degré de conscience et de maturité atteint par les Tunisiens, toutes appartenances politiques et intellectuelles confondues, convaincus qu’ils sont que le terrorisme ne doit pas passer et que les terroristes n’ont pas leur place en Tunisie.
D’ailleurs, les réactions exprimées hier, à l’issue des deux attentats, les analyses et les appels lancés par les politiciens et les activistes de la société civile ont été unanimes sur la nécessité de considérer que l’heure est à la mobilisation citoyenne tous azimuts pour préserver l’expérience démocratique tunisienne contre tous les dangers qui la guettent.
Politiciens, acteurs de la société civile et citoyens intéressés par l’évolution du paysage politique national sont, en effet, convenus que rien ne peut paralyser la marche normale de la démocratie tunisienne ou appeler à prendre des mesures à caractère exceptionnel comme reporter, par exemple, les élections législatives et la présidentielle.
Et la meilleure réponse cinglante à adresser aux terroristes est que la mobilisation, la veille et l’engagement pour gagner ensemble le pari démocratique se poursuivent à un rythme plus soutenu dans le but de montrer au monde entier que les Tunisiens sont désormais maîtres de leur devenir.
Et leur devenir s’appelle démocratie, liberté et dignité.